Devenez notre partenaire revendeur Salisha Boutique

Comment je suis devenue Nappy ?

Des cheveux trop volumineux 

 

Je suis née avec une masse de cheveux. Comme il est de coutume chez nous, on rase les cheveux des bébés pour les baptiser. C’est ma mère qui s’est chargée de cette tâche. J’étais son premier bébé, donc son cobaye (LOL). 

Très vite, mes cheveux ont poussé. Ne sachant pas tresser, ma mère a de nouveau raser ma tête une seconde fois, puis une troisième fois car la pousse ne se faisait pas de manière homogène. 

Vers l’âge de 5 ans, je suis allée au Sénégal avec ma mère et mes 2 petits frères pour des vacances de 6 mois. Arrivée là-bas, ma grand-mère maternelle a exigé qu’on me coupe les cheveux de nouveau car pour une petite de mon âge c’était trop “encombrant”. Elle a prétexté me soulager car avec la forte chaleur qu’il faisait là-bas, j’aurais eu trop chaud. 

Quand ma mère m’a raconté tout cela plus tard, j’avais les nerfs ! Mais on ne peut pas refaire le passé. 

 

J’ai appris à m’occuper de mes cheveux 

 

En tant qu’ainée d’une famille nombreuse de 7 enfants, dont 5 filles, j’ai vite dû apprendre à tresser. 

Comme ma mère ne savait pas tresser, alors elle devait nous emmener chez des coiffeuses. En fonction de la coiffure et du degré d’affinité, la facture était plus ou moins salée. 

Quand j’ai su tresser vers 14 ans, je me faisais un tas de tresses différentes (grosses nattes avec des mèches, nattes collées juste à l’avant de la tête, nattes juste avec mes cheveux...). 

Mais à l’époque, la mode était au défrisage, donc mes cheveux étaient défrisés, avec une fréquence d’un mois et demi. Par facilité, ma mère avait opté pour cette “solution” sans se poser la question de la nocivité du produit défrisant pour mes cheveux et ma santé. 

 

Ayant pris cette habitude d’avoir les cheveux défrisés, je ne connaissais pas du tout la vraie nature de mes cheveux. A chaque fois que j’avais des repousses, le premier réflexe était de défriser.  

De plus, j’utilisais n’importe quelle crème capillaire (exemple : DAX...). 

Avec ce cocktail de produit pas du tout adapté, mes cheveux se cassaient sans cesse, n’avaient pas de vie et surtout j’essayais de camoufler inconsciemment ma vraie nature de cheveux. 

 

J’ai découvert l’univers Nappy 

 

L’année de mes 25 ans était un nouveau cap pour moi.  

Je m’en souviens comme si c’était hier. C’était un cap magique entre 20 et 30 ans, où tu t’imagines un bel avenir et tu sais que l’adolescence est finie. Je venais de finir mon Master 2 en Management et Technologies de l’Information et de la Communication et je débutais dans le monde du travail. 

J’avais enfin l’opportunité de “m’offrir” ce que je souhaitais et c’était mon indépendance en vivant seule. 

Je dis ça car en tant qu’ainée d’une famille nombreuse composée de 5 filles, on avait pour habitude de partager ou plutôt de se faire piquer ses produits capillaires (GRRRRRR). 

Alors quand je me suis retrouvée seule, je me faisais plaisir en achetant des produits de marque, un peu cher comme la gamme de shampoing, après shampoing et masque : KERACARE. 

 

A cette période, c'était le début du mouvement NAPPY. 

Pour celles qui se demandent ce que c’est, je vous donne une courte définition issue de Wikipédia. 

“ Le mouvement nappy est la dénomination francophone du natural hair movement né aux États-Unis dans les années 2000. Ce mouvement désigne des femmes noires souhaitant conserver leurs cheveux crépus.” 

 

On entendait autour de nous et on voyait sur les réseaux sociaux énormément d’information sur le “Big Shop”, les filles qui sont devenue Nappy, comment prendre soin de ses cheveux naturellement, pourquoi arrêter le défrisage... 

Au départ, je ne voulais pas faire le mouton en suivant une mode que je ne connaissais pas et laquelle je pensais être éphémère. Puis progressivement, j’ai vu des personnes de mon entourage proche comme Grace Malanda d’Elle se Lance qui est devenue Nappy. 

C’était le choc pour moi ! Je vous explique...Grace je l’ai connue à l’université. On a cheminé ensemble mais il y avait un élément vital pour elle : ses cheveux. A l’époque de l’université, je ne me rappelle plus trop si elle défrisait, mais elle passait le fer à lisser sur ses cheveux chaque matin.  

J’ai pu le vivre en direct car nous avions fait des séjours de groupe ensemble. Le matin, elle se réveillait la première pour se lisser les cheveux et faire ses boucles pour qu’ils soient au top ! C’était impensable que ses cheveux soient crépus. 

Et après des années, la voir avec des cheveux naturels, sans lissage, sans pression...j’avais pas les mots mais j’étais admirative. Car si elle a pu le faire, alors je pouvais également passer le cap. 

 

Je suis devenue Nappy 

 

J’ai donc commencé à m’intéresser de plus près à cette univers Nappy. 

Je me suis mise dans des groupes sur Facebook dédiés aux cheveux naturels afro. 

Celui qui m’a le plus marqué est “Hair Challenges”. C’est le groupe d’une cousine qui à l’époque proposait des challenges aux membres du groupe. 

Il fallait faire une photo avant/après en introduisant entre les deux périodes (exemple : 6 mois, 1 an...), une routine capillaire avec des produits adaptés à notre type de cheveux. 

Ma routine était la suivante : espacer mes défrisages (passer de 2 à 3 mois, puis à 6 mois...). 

  • Quotidiennement, j’utilisais un vaporisateur contenant de l’eau minérale et un mélange d’huile de ricin et huile d’olive. Puis j’appliquais ma crème quotidienne : ORS incredibly rich oil moisturizing hair lotion (Olive Oil). 
  • Hebdomadairement, je faisais mon shampoing, après shampoing et masque KERACARE. 
  • Mensuellement, je faisais un soin protéiné et un masque à base de poudres ayurvédiques indiennes. 

J’avais apprécié cette période car je prenais vraiment soin de mes cheveux et je le voyais. 

 

Ce qui m’a fait arrêter le défrisage, c’est ma première grossesse. J’avais eu tellement de repousses après 1 an sans défrisage que j’ai découvert avec surprise la vraie nature de mes cheveux. 

Quand j’ai eu ma fille, j’ai voulu lui éviter de subir la même chose que moi. J’ai donc laissé pousser mes cheveux pour avoir assez de longueurs et faire mon Big Chop. 

En avril 2015, j’ai passé le cap du Big Chop et c’était comme une naissance. 

J’ai vu la vraie nature de mes cheveux et j’ai appris à les aimer même si au début je trouvais que les cheveux courts me font ressembler à un garçon. 

J’ai conservé pendant 2 ans mes cheveux naturels jusqu’à pouvoir de nouveau les attacher...Jusqu’au jour où j’ai craqué pour un défrisage :(

J’ai craqué pour un défrisage

Après deux ans de pousse en mode Nappy, j’ai fini par craquer.
C’était juste avant de tomber enceinte de ma seconde fille, fin 2016. J’avais toujours une petite voix qui me disait “et si tu défrisais tes cheveux, ce serait plus simple à gérer”. J’ai résisté pendant un temps car je ne voulais pas que mes efforts pour préserver et entretenir mes cheveux soient vains. Mais surtout, je voulais être un exemple pour ma fille de 2 ans à l’époque. Lui montrer que nos cheveux naturels sont beaux et qu’on est bien plus belles avec.
Puis un jour, dans une folie de flemmardise, j’ai défrisé mes cheveux. Ma première réaction fût d’être surprise de la longueur de mes cheveux car j’avais une longueur de plus de 10 cm sous l’épaule alors qu’avant ça ne dépassait jamais l’épaule.
Ma seconde réaction fût d’être dégoutée d’avoir défrisé car mes cheveux n’étaient plus “naturels”.
Ce qui m’a fait le plus mal, c’est quand ma fille m’a dit “maman, je veux avoir les cheveux longs comme toi”. Je me suis sentie coupable car elle ne voulait plus de ses beaux cheveux.

Je suis en phase de transition pour redevenir Nappy

Après la naissance de ma seconde fille, mon instinct de maman a pris le dessus. J’ai commencé à me renseigner sur les produits non nocifs pour traiter leurs cheveux. Malheureusement, les étiquettes des produits ne sont pas claires et surtout pas fiables à 100 %.
De là, je me suis tournée vers mes origines : l’Afrique. J’ai cherché des exemples de soin naturel à base de végétaux africains. Ayant toujours connu le beurre de karité, celui-ci faisait partie indéniablement de notre routine capillaire.
Puis, j’ai découvert les huiles de moringa et de baobab ainsi que leurs nombreux bienfaits sur les cheveux et la peau.
Depuis mai 2018, date de mon dernier lissage, ma routine capillaire se résume de la manière suivante :
• Quotidienne : Vaporisation eau + quelques gouttes d’huile de moringa + 1 noisette de beurre de karité
• Hebdomadaire : 1 shampoing + 1 démêlage au gros peigne + 1 mélange karité et huile de moringa
• Mensuelle : 1 bain d’huile de moringa ou 1 masque de poudre ayurvédique indienne avec de l’huile de moringa

Résultat de mes cheveux sur 6 mois (en bref sinon c’est trop long) :

• Moins de casses
• Moins de nœuds
• Moins ternes
• Plus résistants
• Plus doux
• Plus facile à coiffer
• Plus de volume
• PLUS NATURELS...

Boubou Nappy 2016 Salisha Boutique

 

5 comments

  • buy cialis non prescription[/url]

    incanna
  • kamagra en madrid[/url]

    incanna
  • Coucou super article et merci pour la mention :)

    Bintou
  • Bravo, le résultat est TRÈS sympa. Merci pour ce joli témoignage.

    SAMB ROKHAYA
  • Super Article Boubou 😊
    Moi j’ai arrêté les defrisages depuis 7 ans et je n’ai jamais regretté même si je n’avais jamais pensé à devenir naturelle. J’ai une amie qui était activiste (dans sa tête lol ) elle disait souvent que l’on n’aimait pas nos cheveux( mais sans jugement) par rapport à l’histoire et bien sûr je n’étais pas d’accord avec elle, mais un jour j’ai eu un déclic et je me suis rendu compte que c’était ça en fait pour moi, et j’ai tout coupé sans me poser de questions. Avec le temps j’ai appris à aimer mes cheveux et à me sentir belle avec, ce qui n’était pas gagné. Ils sont encore cassants et dur à entretenir parfois mais je les aime 😍

    Fanta Barou

Leave a comment

Name .
.
Message .